QUATRE CARTES BLANCHES
Exposition du 7 avril au 26 mai 2019
Vernissage le samedi 6 avril 2019 à 18h
Ouvert tous les jours sauf mardi de 14h à 18h
Pour la période de printemps 2019 L.A.C. propose à quatre artistes d’Occitanie d’investir les deux salles du rez-de- chaussé du musée. Le résultat de l’installation ne sera connu qu’a la fin de leur rencontre et de leurs discutions. C’est donc avec toute confiance que Layla Moget laisse carte Blanche à Agnès Rosse, Valérie Du Chéné, Cedric Torne et Patrick Sauze.
L’étage proposera un nouvel accrochage de la collection ainsi qu’un espace offert à Venice Spescha et ses derniers dessins. Une salle sera également consacrée au fondateur du L.A.C. Piet Moget décédé en Décembre 2015 et à son épouse Mary Moget Schallenberg.
AGNÈS ROSSE
Agnès Rosse est née à Paris. Diplômée de l’école des Arts décoratifs de Strasbourg, elle gagne le concours de poésie de la Ratp à Paris en 1998. Son poème « Quand j’étais petite je ne voulais jamais me tuer le lundi parce que j’avais cheval le mercredi » est édité dans le métro. En 2000, « Le cahier des plus » (Rue du Monde) et « Les images en cage » (Les 4 mers) sortent en librairie. En 2001, elle participe à une caravane à dos d’éléphants au Laos, organisée par l’Ong Eléfantasia. Commence alors une profonde inspiration pour les éléphants et les grands mammifères. Elle expose en France et ailleurs : Cité des sciences et de l’industrie (1998, 2000, 2012), Nanno Galerie (2001), La source du lion à Casablanca (2007), IF de Saint Louis du Sénégal (2015), Centre de conservation de l’éléphant au Laos (2012, 2016), Chapelle du quartier haut à Sète (2012), Musée de la chasse et de la nature à Paris (2016)… Lauréate du programme Hors Les Murs 2016 en littérature, elle intègre de plus en plus l’écriture dans son travail d’artiste.
VALÉRIE DU CHÉNÉ
Valérie du Chéné vit et travaille à Coustouge (Aude), Toulouse et Paris.
Après une formation construite au carrefour de l’art (ENSB-A – École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris) et de l’urbanisme (ENSAMMA École Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art, Olivier de Serres, Paris ) elle a développé un travail de couleur et de volume autour de la rencontre et de la confrontation et de sa représentation fondée sur les notions d’image et de lieu. Il lui est important en tant qu’artiste aujourd’hui de rendre visible des mécanismes de vies ou des éléments de volumes qui n’apparaissent pas ou plus : « rendre visible un morceau de réalité ». Pour certains projets, elle fait intervenir le langage sous une forme protocolaire d’enquêtes auprès de personnes volontaires avant de produire peintures dessins ou sculptures (Lieux dits au Japon [2010] , Incidence à Paris [2013] ). En 2014 elle collabore avec l’historienne Arlette Farge à propos des archives judiciaires du XVIII° à Paris ; un livre « La Capucine s’adonne aux premiers venus » aux Éditions La pionnière en découle , ainsi qu’une exposition L’Archipel au centre d’art à Sète.
Parallèlement Valérie du Chéné a fait un travail intitulé « À yeux ouverts, les oreilles n’ont pas de paupières », avec les détenus du Centre Pénitentiaire de Béziers en partenariat avec le musée de Sérignan dont la restitution est le livre « En mains propres » édité par Les éditions la villa saint clair [2015], ainsi qu’une exposition « Mettre à plat le cœur au ventre » au centre d’art le bbb à Toulouse [2016]. Depuis 2017 en collaboration avec l’artiste Régis Pinault, elle réalise un film « Un ciel couleur laser rose fuchsia » à Cerbère en partenariat avec la RÉGION et la DRAC Occitanie et avec le soutient de l’association Shandynamique.
Depuis 2012, enseignante et coordinatrice pour la première année à l’isdaT (Beaux-arts) de Toulouse ; avec trois ateliers : « Ondes à Sonder », « Tomber dans l’espace », et « Les films ne poussent pas dans les arbres contrairement aux bananes qui mûrissent au soleil ». Depuis 2017 en partenariat avec la maison d’arrêt de Seysses, l’école et le centre d’art le BBB, elle mène le projet « L’Approche », groupe de réflexions et d’actions concrètes en milieu carcéral.
CÉDRIC TORNE
Cédric Torne à un brevet de technicien supérieur en design d’espace, un diplôme d’étude fondamentale en architecture et un diplôme national supérieur d’expression plastique. Intervenant et artiste associé dans le groupe de recherche Skéné de l’école des Beaux Arts de Montpellier Il est enseignant depuis 2010 à l’école d’architecture de Montpellier.
Il travaille depuis 2003 dans le champ scénique : Il a collaboré notamment sur divers projets avec Ayelen Parolin (2005-2007), Mathilde Monnier (2006-2011) et est en recherche depuis 2006 sur les projets du chorégraphe Laurent Pichaud.
Il a eu des résidences de recherche Plastiques soutenus par cultures France (ministère des affaires étrangères), à Berlin, Rio de Janeiro et Bruxelles.
Il appartient depuis 2003 au collectif d’artistes DHS qui opère avec différentes institutions (CCN, ESBAMA, FRAC) de la région.
Son travail est visible à son atelier investi depuis 2013, créé avec l’aide de la Direction Régionale des Affaires Culturelles. ll y dessine, une pratique quotidienne, à questionner les conditions d’apparition. Certains de ces dessins sont depuis 2016 dans la collection du FRAC LR.
PATRICK SAUZE
Patrick Sauze est un artiste que la famille Moget suit avec beaucoup d’attention depuis sa sortie de l’école des Beaux Arts de Montpellier et Perpignan.
De nombreuses œuvres sont dans la collection et retracent les étapes différentes de son trajet artistique.
Saisir l’art de Patrick Sauze c’est comprendre son cheminement, son parcours, qui débute par une posture post-fluxus et qui le conduit à ce qu’il nomme un désir de monochrome. Un parcours intellectuel, qui selon lui prend la forme d’un congloméra de certitudes qui se serait effrité au cours des ans, comme une falaise soumise à une érosion, un ressac incessant de pensées et de paroles. Dans son oeuvre, si les certitudes se sont effritées, les images, elles, tendent à s’évaporer, à disparaître, ne laissant percevoir qu’une portion de vide, un vague souvenir de figuration. A travers la disparition il s’est lui-même échappé, définitivement transfuge, il veut construire un monde parfait, où l’art, prendrait la place qui lui a toujours été dévolue, une place centrale, cette évidence, les turpitudes du monde de l’art nous les avaient fait oublier, masquée par des rhétoriques de magazines à la mode. Patrick Sauze lui, remet l’art au beau milieu de son oeuvre, il le place au centre de tout, afin d’affirmer que le sujet de l’art c’est l’art.Il aime à préciser que le mot art ne devrait pas se prononcer simplement art mais AAARRRT! un son issu des tréfonds de l’être, une respiration essentielle, presque un râle, en tout cas pas un son ni un mot anodin.
Son désir de monochrome, est un pas suspendu, un équilibre entre un rectangle blanc central (Jadis une figuration de la feuille vierge) et une action en pourtour, Tout autour c’est le reste du monde qui se déploie, c’est à l’univers de tourner autour de l’art.
Ce que Patrick Sauze donne à voir, c’est ce que l’artiste vit dans son œuvre, c’est une artocentrie.